Madagascar est gravement touchée par des problèmes tels que la famine et l’érosion, exacerbés par le changement climatique. Les femmes malgaches sont particulièrement vulnérables. Non seulement elles ont un accès limité à des emplois de qualité et aux ressources financières, mais elles sont également plus exposées aux conséquences des catastrophes naturelles, qui affectent leurs moyens de subsistance.
Une étude de la Banque mondiale sur les disparités entre les sexes à Madagascar a mis en lumière ces écarts, en proposant quatre orientations stratégiques pour y remédier : l’accès à la scolarisation, l’accès aux services de santé sexuelle, reproductive et maternelle, la promotion de l’accès des femmes aux opportunités économiques, le renforcement de leur participation et capacité à agir. [La capacité à agir est comprise comme la capacité d’une personne à prendre des décisions éclairées et à les transformer en actions et résultats souhaités (Donald et al. 2017 ; Kabeer 1999 ; Sen 1985).]
🔗 Banque mondiale – Madagascar : Évaluation du genre (2024)
🔗 Libérer le potentiel des femmes et des adolescentes malgaches pour réduire la pauvreté (2024)
Les Personnages :

Famille Madagascar
La Mère :
collectrice de coquillages
Le manque d’investissement dans le capital humain limite également la participation des femmes malgaches au marché du travail. Moins de femmes que d’hommes y participent (71 % contre 82 %) et elles ont un accès restreint à des emplois de meilleure qualité. Moins de femmes sont salariées (24 % contre 35 % des hommes) et plus d’entre elles sont travailleuses familiales (14 % contre 5 %) ou pratiquent une agriculture de subsistance (32 % contre 23 %). En plus de la pénurie générale d’emplois, les femmes sont souvent victimes de discrimination dans le recrutement, et leur manque de qualifications, de compétences, et de vision claire entrave leurs possibilités d’accès à des emplois mieux rémunérés.

Famille Madagascar
Le Père :
pêcheur
En janvier 2020, après des actions de sensibilisation de l’association Fikambanasoa dans le village d’Ambalahonko, un groupe de pêcheurs a décidé d’abandonner l’utilisation de la senne de plage, une pratique destructrice. L’initiative s’est progressivement étendue à sept autres villages. Quelques mois plus tard, avec le soutien du WWF et de la Direction Régionale de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche (DRAEP), les pêcheurs ont reçu des cartes professionnelles, les reconnaissant comme pêcheurs responsables et militants pour la préservation des milieux aquatiques.
Pour les pêcheurs, cette carte valorise leur profession et récompense leur engagement. Pour les autorités, elle facilite la collecte de données et le suivi des ressources marines ; crucial en raison de l’augmentation du nombre de pêcheurs, notamment à cause des migrant-es.
En 2022, 376 cartes ont été distribuées aux pêcheurs autour du parc national de Kirindy Mite, l’une des Réserves de Biosphère de l’Unesco à Madagascar, marquant l’expansion du projet et son adoption par un nombre croissant de pêcheurs.
🔗 Pour aller plus loin :

Famille Madagascar
La Grand-Mère :
utilisatrice de bois de mangrove comme énergie de cuisson
La déforestation s’est accélérée ces dix dernières années, avec la perte de plus de 90 000 ha de forêts. « La qualité de l’environnement impacte directement celle de notre quotidien. Le faible débit de l’eau affecte la centrale d’Andekaleka et contribue au déficit énergétique actuel. La destruction des forêts est liée tant à l’agriculture qu’au mode de cuisson. Il est urgent de trouver des alternatives. » Max Andonirina Fontaine, ministre de l’Environnement et du Développement durable, en 2024.
À Madagascar, le secteur de l’énergie est caractérisé par une forte dépendance à la biomasse et l’énergie fossile. 95% des ménages malgaches n’ont pas accès aux énergies et technologies de cuisson propre. Le manque d’accès à l’énergie propre a des conséquences néfastes sur l’environnement, la santé et l’économie des ménages. Le Gouvernement cherche à inverser cette tendance en mettant en place un cadre légal et réglementaire pour développer des solutions de cuisson propres, durables et efficaces.
🔗 Pour aller plus loin :

Famille Madagascar
Le Grand-père :
agriculteur
Le Grand-Père cultive de petites parcelles de maïs, manioc, bananes et possède quelques orangers, citronniers et manguiers. L’érosion des sols rend son travail plus difficile et entraîne une baisse de qualité des ressources nutritives de ses récoltes, ce qui a des impacts négatifs sur sa santé, celle de ses proches et de sa clientèle.
🔗 À Madagascar, la famine touche plus d’un million de personnes | Mediapart (2021)
L’agroécologie paysanne représente, pour les femmes rurales, un levier d’émancipation et d’autosuffisance. C’est un modèle qui permet de répondre à la faim, tout en tenant compte des enjeux climatiques et du bien-être des populations.
🔗 Pour aller plus loin
- 🔗 À Madagascar : elles relèvent le défi de l’agroécologie – CCFD Terres Solidaires
- 🔗 L’agroécologie : 5 minutes pour comprendre – CCFD-Terre Solidaire
- 🔗 Appuyer l’agroécologie dans le Sud et le Sud-Est de Madagascar – Gret
- 🔗 Stratégie de développement de l’agroécologie dans le Grand Sud malgache – Gret

Famille Madagascar
La Fille :
écolière
🔗 A Madagascar, certaines femmes passent 91 jours par an à aller chercher de l’eau (2020)
En plus des inondations, des cyclones et des sécheresses, Madagascar est en état d’urgence permanent, en raison de la faiblesse des indicateurs de développement et de la capacité de réaction.
🔗 Madagascar : les conditions de vie des enfants se détériorent, alerte l’UNICEF | ONU Info (2022)
L’UNICEF et ses partenaires ont mis en place un système d’adduction d’eau potable pour desservir les villages, dans le cadre d’un programme d’instauration de services durables, afin de permettre à la population de faire face aux effets du changement climatique. L’énergie solaire est utilisée pour actionner les équipements pompant l’eau dans le réservoir. Les infrastructures comprennent aussi une borne-fontaine, un système d’irrigation de la plantation et un dispositif de lavage des mains pour les élèves de l’école primaire publique. 160 villages incluant 80,000 personnes dans les trois régions du grand-sud de Madagascar ont bénéficié de ce programme appelé « Usage multiple de l’eau ». Parmi les impacts positifs du projet, l’augmentation du taux de scolarisation.
🔗 L’adduction d’eau potable redynamise les communautés du sud de Madagascar | UNICEF (2022)

Famille Madagascar
Le Fils :
pêcheur
A Madagascar, les enfants sont confrontés tout au long de l’année à des défis liés aux catastrophes naturelles, à la sécheresse et aux pandémies. Selon une étude de l’UNICEF en 2021, Madagascar fait partie des dix premiers pays au monde où l’enfant est le plus à risque de subir les effets du changement climatique.
Le programme « Back to School and Learning » initié par UNICEF vise à la réintégration scolaire des enfants les plus vulnérables et la rétention et la motivation de ceux qui y sont déjà. Les grandes lignes des actions menées portent sur la formation des enseignants autour de plusieurs thématiques mais aussi l’incitation des parents à miser sur la valeur et l’importance de l’éducation pour l’avenir de leurs enfants.
À Madagascar, plus de 1 300 000 enfants, soit près de 60 % des enfants d’âge préscolaire, ne sont pas inscrits dans une éducation préscolaire publique ou privée.
🔗 Pour aller plus loin
NB : Le livret d’accompagnement présent dans la boîte du jeu contient une présentation contextualisée par famille.
Ce mini-site a vocation à la compléter.







