Les Personnages :

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Faire commun autour des ressources en eau au Sénégal est une initiative du Gret pour explorer au travers de vidéos et de carnets les pratiques de gestion collective des ressources. L’initiative vise à enrichir la réflexion des associations, des bailleurs de fonds et des décideurs politiques qui souhaitent promouvoir des formes d’organisation sociale et de gouvernance partagée autour des communs.

La Coalition Eau met en lumière l’importance de l’intégration du genre dans les projets d’eau, d’assainissement et d’hygiène (EAH) au Sénégal, où les inégalités de genre persistent dans l’accès à ces services essentiels. Il est crucial de prendre en compte les besoins spécifiques des femmes et des filles pour garantir une gestion équitable et inclusive des ressources en eau. Pour une meilleure intégration du genre, les projets EAH doivent :

• Promouvoir la participation des femmes dans les instances de gouvernance de l’eau.
• Adapter les infrastructures d’assainissement aux besoins des femmes, notamment en matière de sécurité et d’intimité.
• Réduire les obstacles à l’accès à l’eau et à l’assainissement pour les femmes et les filles, en tenant compte de leurs contraintes sociales et économiques.

🔗 Note d’expertise sur l’intégration du genre dans les projets EAH (WECF France, 2020)

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L’extraction des ressources naturelles au Sénégal suscite des avis partagés parmi la population. Selon une enquête Afrobarometer de 2023, plus de la moitié des Sénégalais-es (51%) privilégient la création d’emplois et de revenus, même au détriment de l’environnement, tandis que 42% estiment que la prévention de la pollution et la protection de l’environnement devraient primer, même à un coût économique. Les résident·es des zones nord et les populations les moins favorisées sont plus enclins à privilégier l’emploi par rapport à la protection de l’environnement.

Concernant les efforts du gouvernement pour réduire la pollution, 56% des Sénégalais-es se disent insatisfait-es, particulièrement les plus instruit-es (67%) et les habitant-es de la zone Centre (63%). Quant à l’exploitation des ressources naturelles dans leurs communautés, une majorité estime que les citoyen·ne·s devraient avoir leur mot à dire dans les décisions (64%) et que les avantages dépassent les impacts environnementaux négatifs (53%). Toutefois, ils souhaitent une réglementation plus stricte pour minimiser les effets négatifs sur l’environnement.

🔗 Extraction des ressources naturelles : Les Sénégalais ambivalents entre les avantages et la dégradation de l’environnement, 2023

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Au Sénégal, les femmes et les jeunes filles ont difficilement accès à des protections hygiéniques, particulièrement en milieu rural. Les serviettes jetables sont coûteuses, quant aux protections réutilisables, telles que les coupes ou serviettes, elles ne sont disponibles que dans les grandes villes et restent inaccessibles financièrement pour la plupart des femmes rurales. Face à cette situation, les femmes et les jeunes filles n’ont souvent pas d’autre choix que d’utiliser des chiffons ou de vieux pagnes, ce qui pose de graves problèmes d’hygiène, de confort et de dignité. Le manque de solutions adaptées pour gérer leurs menstruations est même l’une des principales raisons d’abandon scolaire chez les jeunes filles.

Une femme a en moyenne ses règles pendant une période comprise entre 2 555 et 3 000 jours au cours de sa vie, soit plus de 8 ans cumulés au total. Pourtant, le tabou entourant les menstruations reste l’une des formes de discriminations les plus répandues à travers le monde. Pour de nombreuses femmes et filles, avoir ses règles est souvent associé à la précarité, à la honte, à des risques pour la santé, voire à la déscolarisation.

L’ONG CARE lutte contre la précarité menstruelle et défend les droits des femmes et des filles à travers plusieurs actions durables :

• Sensibilisation des femmes, des filles, mais aussi des hommes, aux menstruations et à l’hygiène menstruelle.
• Lutte contre la précarité menstruelle : distribution de protections hygiéniques et formation à la fabrication de protections réutilisables.
• Construction de toilettes et de points d’eau dans les villages et écoles, afin de garantir aux femmes et aux filles des conditions dignes pour vivre leurs règles.

La Journée mondiale des toilettes a lieu chaque année le 19 novembre. Elle est observée chaque année par l’ONU depuis 2013.
🔗 Un Water – Journée Mondiale des Toilettes 2024 – Fiche récapitulative
🔗 World Toilet Day | United Nations 
🔗 Tabou des menstruations : quel impact sur les droits des femmes ? (Care France, 2024)

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Au Sénégal, la question des inondations est désormais au cœur de l’agenda politique, avec des réponses publiques de plus en plus diversifiées : mesures d’urgence, déguerpissements et recasements des quartiers sinistrés, construction de réseaux d’évacuation, bassins et pompes, souvent accompagnées de la restructuration de quartiers informels. Plus récemment, des projets de « gestion intégrée » combinent planification, conception et mise en œuvre d’infrastructures, tout en renforçant les capacités des acteurs publics. 

Une approche ascendante, inspirée par la théorie des communs, est mise en œuvre par le Gret et ses partenaires pour répondre aux enjeux de justice sociale et environnementale.  Le projet PING-GIRI vise à produire des références pour améliorer la résilience des quartiers périphériques des villes sénégalaises face au risque d’inondation, dans un contexte de variabilité climatique accrue. Il vise notamment le développement d’un fonds de rénovation urbaine pour adapter l’habitat aux risques d’inondation, en intégrant des aménagements publics de petite taille et des techniques dites « douces », alternatives au « tout tuyau ».

🔗 Pépinière urbaine de Dakar, Gret (2023)

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Les femmes subissent plus de déplacements liés à des catastrophes naturelles que les hommes.

inondations-dakar.org est une plateforme collaborative développée dans le cadre du projet PING-GIRI pour partager des données afin de lutter contre les inondations à Dakar.

Près de Dakar, des plateformes locales de l’eau (PLE) ont été installées pour faciliter la concertation autour de la gestion des ressources en eau. Cependant, les femmes y sont souvent sous-représentées et, même lorsqu’elles participent, elles manquent parfois de confiance pour s’exprimer. Ce constat met en évidence l’importance d’intégrer pleinement les femmes dans les processus de décision afin d’assurer des concertations inclusives et équitables.

🔗 Des plateformes citoyennes pour préserver les ressources en eau au Sénégal (Gret, 2022)

Dans le cadre du projet GIREl, des ateliers mêlant apports théoriques, théâtre, forums et témoignages ont été mis en place et proposés aux femmes membres des PLE afin d’élaborer conjointement une analyse diagnostic de leur situation. En se positionnant en tant que femmes au Sénégal, elles ont pu échanger et développer leur culture théorique du féminisme, discuter des inégalités hommes-femmes dans la société et la vie quotidienne, et partager leurs expériences de femmes rurales au Sénégal. La pratique du théâtre leur a de plus permis de développer des clefs d’expression orale et corporelle, facilitant leur prise de parole en public. L‘expression théâtrale comme outil d’émancipation des femmes au Sénégal | Gret (2021)

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Au Sénégal, où 80 % de la production agricole est assurée par les petites exploitations, l’agriculture et l’élevage représentent les principaux secteurs économiques du pays. Bien que les agriculteurices développent des stratégies d’adaptation pour renforcer leur résilience individuelle et collective, ils et elles sont durement affecté-es par ces défis cumulés.

🔗 Accompagner la transition agroécologique avec les organisations paysannes

La DyAES (Dynamique pour une Transition Agroécologique au Sénégal) est une plateforme qui regroupe divers acteurs (ONG, organisations paysannes, chercheurs, etc.) engagés dans la promotion d’une transition agroécologique au Sénégal. Cette transition vise à transformer les pratiques agricoles pour rendre l’agriculture plus durable, résiliente face aux changements climatiques et équitable. Les contributions de cette dynamique aux politiques nationales se concentrent sur :

• La promotion de pratiques agricoles respectueuses de l’environnement, comme la conservation des sols, la gestion durable de l’eau et la diversification des cultures .
• L’adoption de politiques publiques favorisant la souveraineté alimentaire et la sécurité alimentaire à long terme .
• L’amélioration des conditions de vie des agriculteurs, avec une attention particulière portée aux femmes et aux jeunes, qui jouent un rôle clé dans l’agriculture sénégalaise.

🔗 Des plateformes citoyennes pour préserver les ressources en eau au Sénégal

NB : Le livret d’accompagnement présent dans la boîte du jeu contient une présentation contextualisée par famille.
Ce mini-site a vocation à la compléter.